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Le village de Winnezeele est
situé en Flandre Intérieure. |
Historique
Evolution
du nom Le
moine Sanderus Le
Château Le
blason L'Eglise
Le
Moulin Les
Seigneurs Les
Maires Le
jeu de boules Le
tir à l'arc Photos
retour
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Département du
Nord Arrondissement de
Dunkerque Canton de
Steenvoorde Code postal : 59670 Superficie: 1554
hectares Habitants: Winnezeeloises et Winnezeelois Population:
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Le titre le plus ancien qui fasse mention
de ce village remonte à 1119. C’est une bulle du pape Calixte II , confirmative des possessions de l’abbaye de Notre-Dame de Bourbourg ; on y lit : in Winningasele XXX jugera terrae
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1119 : WINNINGASELE
Titre de Notre-Dame de Bourbourg | ||
Winnezeele par le moine Sanderus (1641) Winnezeele est un bourg charmant, étendu et approprié à la chasse, avec plaines et reliefs. Il relève de la propriété du monastère Saint-Augustin de l'ordre des Prémontrés, près des Morins. Les moines sont les exécuteurs du testament "Bon. Mem." , du seigneur de l'époque, Jacques, évêque des Morins en l'an 1301, …. de Philippe de Watou (?) avant la mort de ce seigneur Jacques. Ils firent verser une dîme, assurée par le seigneur Roi duquel il tenait le fief comme les archives de Thérouanne en attestent. Et ces prémontrés avaient ici d'autres droits et revenus. Depuis longtemps l'église de Winnezeele est dédiée à Saint-Martin évêque de Tours. Une Guilde de Saint-Sébastien a été mise en place par autorisation royale et elle est dotée de bénéfices et d'exemptions, sur un fonds du seigneur de Averoult. Une célébration spéciale a lieu le jour de Pentecôte et le jour de la Saint Sébastien. Non loin de Winnezeele, sous l'autorité du seigneur de Helfaut, on trouve une chapelle dédiée à Saint Laurent, fondée par la seigneurie et où se retrouve fréquemment la population en novembre. Parmi les anciens seigneurs de Winnezeele la famille des Averoult se distingua par ses bienfaits. Elle compta parmi ses membres, près de Winnezeele, un membre illustre, Antonius de Averoult, chevalier, seigneur de Helfaut, vicomte de St-Donas, baron de Mastines, seigneur de Ingehem Pont Dardennes, etc... Sur l'origine de la famille Averoult, dont les mérites dans la gestion des affaires furent grands, magnifiques et nombreux, j'ai pu lire qu'en l'année 1327 Nicolaus Daveroult, chevalier, comparut avec Adelolpho à S. Aldegunde, lui-même chevalier, devant Jean de Clarkes juge à Saint-Omer. Eclatants furent en particulier les mariages avec d'autres familles. Parmi lesquels un mariage ancien et remarquable avec une fille du Duc d'Angleterre, d'où les insignes des armoiries de Bretagne sur l'écu de la famille de Averoult. D'autres gens de cette famille sont connus à Winnezeele comme dans la seigneurie qu'ils possédaient ; de nombreuses mentions gravées ou écrites depuis 1234 ont été retrouvées. A l'intérieur de la paroisse de Winnezeele se trouvait le domaine de Cornhuyse qui avait un maire et des échevins avec tous les degrés de justice. Il était la propriété de Charles de Cornhuyse qui ne possédait pas seulement cela mais avait une demeure splendide à Oudezeele. C'était une famille noble et illustre dont il sera encore question. Extrait de "Flandria
Illustrata" Le Blason de Winnezeele et son évolution Ce blason représente les armoiries de la famille d’Averoult, seigneur de Winnezeele. Le blason est propre à la commune, les branchages sont le symbole de la monarchie et le blason, du fief de Winnezeele. Il date de 1119, il a été utilisé tout au long du moyen-âge et ce jusqu’à la révolution. Il fut apposé sur le donjon du château de Winnezeele. Le second blason fut celui
utilisé après la révolution. Les symboles de la monarchie (les
branchages), ont été abolis par les révolutionnaires en
1801. Le blason de 1801 sera
modifié en 1852 afin d’effacer toutes les traces de l’avant révolution et
ainsi redonner de l’ampleur au comté de Winnezeele. Ce quatrième blason est celui utilisé de nos jours. Il fut remodelé en 1992 afin de produire un "pins" à l’effigie de la commune. Il est utilisé sur les documents à en-tête et les enveloppes de la mairie. 1168 - Philippe DE HILL, seigneur
de WINNEZEELE 1790 - Jean, Louis
SOCKEEL |
A gauche de l’église, dans le pré qui s’étale en face de la ferme, s’élevait le château du seigneur, château que Sanderus a reproduit dans sa "Flandria Illustrata". C’était une jolie construction Renaissance en briques, formée de deux corps de bâtiment orientés est-ouest et nord-sud et se coupant à angle droit. A l’intersection se dressait une tour hexagonale surmontée d’une coupole à forme bulbeuse qui portait une girouette. Le pignon principal, à l’ouest, percé de deux larges baies, l’une au rez-de-chaussée, l’autre à l’étage, aux rampes ornées de redents, était flanqué de deux tourelles à poivrière qui lui donnaient ampleur et élégance. Un peu en retrait de l’autre pignon, plus simple et tournée vers le nord, s’adossait une construction surajoutée beaucoup plus basse et de faible étendue. Le château était entouré par de larges fossés qui en défendaient l’accès. On y pénétrait par un large pont de bois au bout duquel s’ouvrait une porte à fronton angulaire surmontée de créneaux. A droite de la porte, à l’angle du quadrilatère, s’élevait un élégant pavillon coiffé d’une poivrière et d’une boule allongée ; enfin de part et d’autre un mur peu élevé rejoignait les pignons et clôturait la petite cour intérieure. A côté se trouvaient les communs et dépendances, les écuries, les loges pour la meute de chasse, les jardins découpés en parterres et clôturés, le verger avec ses alignements symétriques de pommiers. Une belle avenue bordée d’arbres aboutissait d’une part au contour de l’église, de l’autre à l’entrée principale du château qui s’ouvrait sur la route au sortir du village. Si l’on s’en rapporte à la tradition, à en juger d’ailleurs par les lignes et les enfoncements du terrain, les fossés du château devaient communiquer à l’ouest par une dérivation avec une "motte ou mottelelette" située au delà de la route. Cette motte, dite "motte féodale" est actuellement un îlot pittoresque, couvert d’un taillis tout bruissant de la présence d’une multitude d’oiseaux à l’heure où le soleil se couche. Cette haute demeure seigneuriale qui fut habitée jadis par les d’AVEROULT, les ELFAUT et les RUBEMPRE, disparut en 1762. De cette élégante construction en briques roses, de ces bassins larges et profonds où se balançaient les cygnes, de ces beaux jardins si bien entretenus, il ne reste plus rien. Les bassins et fossés comblés, le terrain fut nivelé, ce qui explique l’enfoncement du pré à un niveau beaucoup plus bas que les terres environnantes. Les briques ont servi à rebâtir la ferme qui se trouve à la limite du pré, l’on y voit encore deux poutres sculptées, portant la date de 16.. et le nom d’ELFAUT. Avec la pierre armoriée qui se conserve à l’église, c’est le seul vestige de l’ancien château de Winnezeele
Historique L’église, dédiée à Saint Martin, a été bâtie au 17ème siècle sur des restes anciens (incendie causé par la foudre en 1646). La tour, ainsi que les deux nefs latérales, sont du 19ème siècle. A l’intérieur, l’église offre cinq travées. De grosses colonnes rondes, revêtues de plâtras, séparent les trois nefs. Le retable du maître autel Celui ci se compose d’un ensemble de lambris qui adopte la forme polygonale du sanctuaire. Les trois travées de ces lambris sont rythmées par des pilastres à l’aplomb desquels s’élancent, au dessus de la corniche, de longues volutes qui supportent un dais. Cette disposition s’inspire du baldaquin. Un tableau occupe le centre de la composition. Sur le dais est sculptée la colombe du Saint esprit. Le décor du chœur date du 18ème siècle. La chaire La chaire, dite de Jansénius, est classée monument historique depuis 1913. C’est l’un des plus beaux joyaux de l’art religieux du Nord de la France, et elle constitue un précieux spécimen pour l’histoire de l’art flamand. Datant du début du 16ème siècle, cette chaire de Vérité, provenant de la cathédrale d’Ypres, fut adossée à l’un des piliers de la nef centrale en 1844, grâce à Mr Carton des Tourelles, Marguillier de l’église Saint Martin d’Ypres et ancien seigneur de Winnezeele. En chêne sculpté et de forme hexagonale, elle comprend cinq bas reliefs :
Au cours de la nuit du 2
juin 1977, ces superbes panneaux ont été volés, ainsi que la statue de la
vierge qui avait échappé au sinistre de 1646. Les panneaux furent
retrouvés en 1999 chez un recéleur belge et regagneront leur emplacement
sur la chaire début 2005. Vers les années 1840, un
célibataire, Pierre, François Vanwatermeulen (1791-1857) en est le
meunier.
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Le jeu de
Boule plate Le touriste qui parcourt la Flandre ne manque jamais de visiter les villes et musées de Bruges, Gand, Anvers et en Flandre française ceux de Lille, Bailleul et Dunkerque. Il jette un regard nostalgique aux derniers moulins et s’en retourne avec la conviction d’avoir tout vu, tout compris. Et pourtant ce dimanche après midi, pendant qu’il presse sa voiture sur les grands chemins, il est agacé par des attroupements qui encombrent les bas côtés. Que veulent donc ces hommes qui gesticulent, courent, s’écartent, hurlent et s’esclaffent ? Ne pourraient-ils faire place ?
La boule plate est un objet
strictement personnel au même titre, dit le Flamand, "que sa pipe et sa
femme". En temps ordinaire, elle est reléguée au fond de la cave où elle
évite de se dessécher ; mais, au moment des concours, elle remonte
dans l’armoire ou sous le lit, à l’abri des maraudeurs de la maison. La
veille d’un tournoi, elle prend un bain pendant toute la nuit afin de
conserver sa pleine densité ; en sa compagnie fait trempette un
morceau de "clyte" qui devient ainsi compacte et malléable. A la mort de
son maître, la boule est donnée à un de ses fils ou au meilleur ami. Elle
porte souvent un prénom féminin et peut être revêtue d’une robe verte,
rouge ou blanche ! être sertie d’un anneau de cuivre ou de plusieurs
rangées de petits clous : plus elle est lourde, mieux elle route… à
condition d’être maniée par un bras vigoureux. Elle est tournée par le
charpentier du village dans les arbres du pays : l’orme, le chêne et
plus rarement le pommier. Ses dimensions varient au goût du client, depuis
la grande boule massive et trapue, lente et majestueuse qui va droit son
chemin, en dépit des cailloux, des ornières et des caniveaux, jusqu’à la
petite boule d’une course moins jolie mais plus pittoresque : elle va
si vite qu’elle semble avoir peur de ne pas arriver et puis elle tombe
brusquement comme une personne hors d’haleine ! Mais l’une et l’autre
a ses avantages et ses inconvénients : la grande boule conservant
longtemps la vitesse acquise, dépasse facilement le but ; de plus son
lancer doit être impeccable : une faute d’inclinaison au départ est
amplifiée sur le trajet et la courbe finale se trouve faussée; la petite
boule est plus approximative mais elle se faufile, s’agrippe, saute,
chavire et se redresse et peut ainsi réaliser des succès de surprise; la
première, objet de précision, est réservée aux maîtres; la seconde aux
gringalets, aux amateurs et aux femmes : c’est une "bonne fille" qui,
par ses cabrioles, fait les frais de verve des "bolders".
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La pratique du tir à l'arc
à la perche verticale reste très vivace à Winnezeele Ce sport est
issu d'une longue tradition que des fervents s'attachent à faire vivre au
sein d’une société.
Un peu d’histoire Les sociétés de tireurs à
l’arc et à l’arbalète, encore très nombreuses dans le Nord de la France et
en Belgique, ont une origine très ancienne. Les règles du jeu
Saint-Sébastien Dans la religion chrétienne
catholique, 22 saints et saintes sont associés à des emblèmes comprenant
l'arc ou la flèche. Pour trois d'entre eux, cette association rappelle
leur supplice : St Edmond, Ste Ursule et
St Sébastien.
Toxophile,
Toxophilite : nom masculin, celui qui aime, étudie ou pratique
l'archerie. |